Cerises qui égayez tables et jardins Apportez aussi dans mon cœur Vos reflets brillants et rieurs Votre souvenir retentira encore Dans les matins de frimas Coloriant de rouge Tranches de pain et placards.
Un passo davanti all’altro E via ma quanti fili Calati da cima Sostengono le dita Le ciglia le ossa Spaccate dalla smorfia Che precipita Senza sosta nessun monito Camminare dritto e nemmeno Sapere dove si cela Infido il gran vecchio Solo si odono le risa.
Taintignies 26/05/1989
Illustration : Louis de Budt (actif à Lille), 4e quart du 19e siècle – Marionnette
Que dire du film de Mario Martone, « Il giovane favoloso » (que j’ai déjà revu plusieurs fois) ? Exceptionnel, intimiste, crédible. Il rend compte avec réalisme et sensibilité de la vie de Giacomo Leopardi. Depuis sa bibliothèque-prison d’enfant prodige jusqu’à sa retraite napolitaine marquée par l’éruption du Vésuve, depuis la vision idyllique de l’enfance (noble et insouciante) jusqu’à sa vie ultérieure marquée par la déchéance physique et l’absence d’un amour véritable. Le film rend bien la relation complexe avec le père et le milieu familial provincial et étouffant. Au fur et à mesure que Leopardi se recroqueville, nous assistons à son calvaire et cruel destin. Physiquement, il devient, en dépit de son esprit ou peut-être justement à cause de lui, complètement dérisoire. Il a beau écrire des textes sublimes, c’est une sorte de gnome. Un pur esprit emprisonné dans un corps difforme.
Tournai 19/01/2016
Illustration : Mario Martone, 2014 – « Il giovane favoloso » (photogramme tiré du film), avec Elio Germano dans le rôle de Giacomo Leopardi
— Je suis une paillette (dit-elle) La gloire de ce tableau vivant Une merveille et plus encore Et pourtant même si je brille D’un éclat parfait j’aspire parfois A moins d’apparat Mais comment faire Sans m’humilier ? Que deviendra la scène sans moi Est-ce qu’encore on me regardera ?
Bruxelles 3/12/2010
Illustration : Dana Chirpac – Femme blonde avec poussière de paillettes
Si era comprato una bicicletta Per andare fino a Pechino Giunto al primo crocevia Pensò : perbacco non è così vicino E decise allora Di fare solo il giro del paesino.
Vieux journaux et vieilles revues, documents divers et variés accumulés au fil des années que je trie maintenant, jette, déchiquette, brûle. Un peu comme les éléments d’un mandala que l’on détruit et qui viennent signifier la fugacité de toute chose.