La lettura di Giuseppe Ungaretti rappresentò nella mia formazione letteraria un momento molto importante.
Innanzi tutto per l’approccio della lingua italiana. La lingua poetica di Ungaretti esprimeva una rottura rispetto alla tradizione letteraria legata alla cultura « colta », all’eleganza stilistica latineggiante, alle forme linguistiche complesse, ai modelli ispirati alla mitologia classica. La lingua letteraria italiana difficile da leggere, talvolta enigmatica, veniva da lui semplificata. Ma non nel senso di un impoverimento bensì rendendola più densa e insieme più comprensibile, più immediatamente decifrabile (per lo meno formalmente).
In secondo luogo per l’elaborazione della materia poetica. Ungaretti faceva tabula rasa delle elaborazioni retoriche e degli schemi strausati. Nelle condizioni estreme della vita in trincea, in bilico tra la vita e la morte, egli tornava ai basics abbattendo le decorazioni di cartapesta che imperavano fino allora. Egli si riappropriava quindi della lingua reale, del vocabolario d’uso quotidiano con significati non mediati. Per esprimere un’esperienza vitale in corso. Una rivoluzione. Che mi colpì (per me, allora, la lingua italiana era una lingua quasi « straniera »). Questa lezione ungarettiana penso di averla integrata senza eccessi, senza estremismo. Prendendo anche in dovuta considerazione la seconda parte dell’opera di Ungaretti, quella relativa alla ricostruzione del discorso poetico.
Terzo, per un certo parallelismo tra la sua vita e la mia. Entrambi più « italici » che « italiani » : egli, nato ad Alessandria d’Egitto e vissuto poi in Italia ma anche a Parigi e persino in Brasile. Io, nato in Italia, ma vissuto poi in Francia, adesso in Belgio. Quando Ungaretti scriveva :
« Chiara Italia, parlasti finalmente Al figlio d’emigranti. (…)»
le sue parole echeggiavano nel mio animo. Oppure quando alludeva ai « suoi » fiumi :
« Questo è l’Isonzo… Questo è il Serchio… Questo è il Nilo… Questa è la Senna… Questa è la mia nostalgia…»
sentivo intimamente la sua sequenza esistenziale.
Complessivamente, l’esperienza ungarettiana ha rappresentato, per me, una fonte di confronto e di emulazione sia dal punto di vista umano sia per il percorso letterario e l’elaborazione poetica.
Rumes 22/06/2008
Illustration : Gino Bonichi (dit « Scipione »), vers 1930 – Portrait de Giuseppe Ungaretti
Voyage, l’autre soir, en compagnie d’une bruyante brigade d’apprenties coiffeuses de retour d’un examen pratique chez L’Oréal, à Bruxelles.
Presque submergé par la matière sonore. Ça criaille, ça bouge, voix aiguëes, suraiguëes, sonneries de Gsm, tumulte.
On se croirait presque un samedi matin dans une piscine communale.
Elles parlent des examinateurs, l’un plus sévère, l’autre pas, de coloration et de coiffures (bien sûr), de leurs petits copains.
Informations capitales que je retiens : la plupart des clientes ne connaissent pas la couleur de leurs cheveux et quand elles laissent carte blanche à la coiffeuse (« faites comme vous voulez »), elles sont bien souvent mécontentes des résultats — trop noir, trop clair, trop court, etc.
L’Imposteur je le connais peu C’est un chat bicolore Qui vient traîner parfois dans le jardin Il ne craint pas de s’approcher Jusque devant les fenêtres Comment le reconnaître Une large bande blanche Traverse son noir flanc droit L’Imposteur ainsi l’avais-je dénommé Car confondu plusieurs fois Avec l’Astuce mon chat familier Au pelage noir et blanc idem.
Le Centre culturel de Tourcoing avait été réactivé après une période de léthargie.
Pour l’occasion, on avait invité quelques jeunes étrangers présents dans la ville, notamment une Camerounaise… et deux Siciliens : Angelo Gallo, mon cousin, et moi-même.
Evidemment, un journaliste (en l’occurrence de « La voix du Nord ») était venu faire une photo de l’évènement local et avait écrit un bref article pour l’une des éditions des jours suivants.
Un dialogue interculturel avant l’heure. Du moins dans les intentions. Bien sûr, cela n’a duré que ce que durent les roses, le temps de quelques rencontres, mais j’ai gardé de ces échanges le goût du dialogue, de la découverte de l’autre.
Exit ce candide exotisme, je me pris d’affection pour la bibliothèque du lieu. Non pas tant pour les livres dont la plupart n’étaient pas récents mais surtout pour l’environnement.
Car je me rendis compte assez rapidement que peu de gens (pour ne pas dire personne) fréquentaient cette bibliothèque.
Le cadre me convenait, j’en fis ma salle d’étude privée — je pouvais même consulter sur place diverses revues auxquelles le Centre était abonné, notamment les fameux magazines américains « Time » et « Life ».
La pièce était assez spacieuse sans être pour autant démesurée. Bien éclairée et bien chauffée, elle disposait de chaises et d’une grande table. J’y établis mes quartiers. C’était parfait.
C’est ainsi que pendant toute la durée de mes études secondaires, la bibliothèque du Centre culturel est devenue ma deuxième maison. Là, j’ai fait nombres de devoirs scolaires, j’ai élaboré des projets, j’ai composé des textes poétiques.
C’était ma retraite secrète, l’endroit où je pouvais me ressourcer. Une solitude bénéfique.
Bruxelles 1/02/2016
Illustration : Magazine « LIFE », page de couverture du 4 mars 1966
Ci hanno detto il mondo è buio E per questo è meglio chiuderlo Non sappiamo quanto sia buio Per noi è chiuso e buio
Ci aggiriamo per il mondo misero Con un recinto che portiamo addosso Sappiamo che il mondo è misero
Vediamo il mondo Attraverso un finestrino Il mondo nostro prigioniero Che trasciniamo ogni momento Altrove le nostre sorelle Dicono che il mondo è bello.
Tournai 16/06/1998
Illustration : Steve Evans, 2005 – Femmes afghanes portant la burqa