Résonance

Certains livres peuvent nous abattre, certains auteurs nous déstabiliser.

J’ai beaucoup lu Apollinaire. J’aimais son écriture « moderniste », imagée, directe.
Mais sa mélancolie native venait résonner contre la mienne. Au début, d’une manière discrète mais qui allait progressivement s’amplifiant.

Par la suite, je m’aperçus que chaque fois que je lisais Apollinaire je tombais en déprime, je devenais malade au sens littéral du terme.
J’ai dû cesser de le lire.

Sans doute, certains écrivains — poètes en particuliers — sont-ils liés à des saisons précises de notre vie, tantôt éclatantes, tantôt chagrines.
Apollinaire, d’une certaine manière, alimentait vigoureusement cette seconde veine.

Rumes 31/01/2008

Illustration : Clelia Petrantò, 2004 –Arcangelo Petrantò (esquisse)

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