Italie : à l’aller et au retour

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Pour aller en Italie, on traversait la Lorraine industrielle. Pendant des kilomètres et des kilomètres les rails étaient escortés par un énorme oléoduc. Et au long du parcours on voyait les éclats rougeoyants des hauts-fourneaux qui illuminaient le jour déclinant. Nous quittions l’enfer industriel pour le paradis italien.

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Après avoir franchi les Alpes, le ton devenait tout différent. La césure survenait en Suisse, pendant la nuit, ce qui fait qu’elle passait inaperçue.
Mais au matin, pendant la traversée de l’est et du nord de la France, tout avait changé : la langue, les paysages, la physionomie des personnes et surtout l’air, l’air immatériel.
A la douceur italienne succédait une rigueur qui aurait voulu s’insinuer jusqu’à l’intérieur même des wagons.
L’air vif qui piquait la peau lorsqu’on ouvrait la fenêtre du couloir ou du compartiment.

Bruxelles 16/03/2015

Illustration : Affiche publicitaire en langue française des chemins de fer italiens de l’Etat (Ferrovie dello Stato)

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