Ah oui ! L’accordéon (1/2)

C’était décidé : j’allais apprendre à jouer de l’accordéon. Il fallait d’abord acheter un accordéon. Ce fut vite fait. Un accordéon chromatique de couleur vert pomme (de la marque Piermaria Nazzareno). Et une sacoche pour le transport de l’instrument. Un pupitre aussi : métallique, intégralement pliable, pratique, mais tout de même assez lourd au transport.

Pour préserver l’instrument de la poussière à la maison, ma mère réalisa une housse avec le restant de tissu qu’elle avait utilisé pour faire les rideaux de l’appartement. Elle cousit aussi une pochette en skaï pour les partitions. Je disposais de l’équipement réglementaire pour suivre les cours d’accordéon.

Monsieur Raymond Vanmeerhaeghe, mon professeur, m’accueillit avec douceur et sympathie. Il tenait aussi dans sa maison un magasin d’instruments : accordéons et bandonéons. Dans la rue de Menin à Tourcoing.

Les cours avaient lieu dans sa cuisine — ou arrière-cuisine (les maisons de rangée du Nord ont de ces enfilades de pièces qui vont en rétrécissant qu’on en perd le détail).

C’est ainsi que j’ai suivi pendant plusieurs années un apprentissage laborieux et sans passion.

Bruxelles 27/01/2016

Illustration : Raymond Vanmeerhaeghe (1914-1993)
Musicien, compositeur, éditeur et marchand d’instruments de musique

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