O Tusci

Percorrendo le strade che
S’inerpicano lungo i colli lenti

Camminando per le vie strette che
Cuciono i robusti paesetti

Assorbendo i pigmenti che
Risaltano dai campi propensi

Respirando la fortezza che
Pervade l’aria pungente

Cogliendo l’avanzo di tempo che
Trabocca dai cipressi pazienti

Quante cose ho sentito
Attraversando il vostro paese
— O Tusci — tra i confini del Mare
E Velathri la possente.

Montescudaio 14/04/1993

Illustration : Porta all’Arco (ou dell’Arco), Volterra (Toscane, Italie)

Intégrée aux anciens murs d’enceinte de la ville, cette porte étrusque monumentale fut érigée entre le 4e et le 3e siècle avant notre ère
Velathri était le nom originel étrusque de Volterra

Un pain sur une table

Un pain sur une table
Un couteau sur le pain

Une main qui s’approche
Une autre qui surgit
Dans la nuit c’est la lutte
Des Dieux et des Géants

Les armes crépitent
Et crachent du feu
Les cris sont atroces
Les plaintes pénibles
Le sang coule à flots
Sur le sol humide

Les Dieux sont puissants
Les Géants sont forts
Le combat est terrible
Il faut vaincre ou mourir

A l’aube
Ils sont tous morts
La terre meurtrie
Est jonchée de cadavres
Ici un Dieu
Là un Géant

Mais plus loin
La table est toujours là
Le pain est sur la table
Et le couteau sur le pain.

Tourcoing 5/08/1968

Illustration : Arcangelo Petrantò, 2024 – « Un couteau sur le pain»
Image générée par IA (intelligence artificielle)

Au cœur de notre condition

J’ignore ce qui vient après la mort, paradis ou enfer ou néant. Par contre je sais que dans la vie présente ce qui est permanent, et même forme le socle de notre conscience, ce sont l’angoisse et la souffrance.

Celles-ci sont inhérentes à l’état « matériel » de la vie, à son extrême fragilité, à la férocité de l’environnement naturel.

La faim, la soif, l’instinct nous régissent. La terreur de vivre nous a poussés à fabriquer des règles ou des utopies pour supporter ou justifier les structures du vide. Pour en être dupes.

Nous élaborons des projets pour remplir le temps, pour tenter de le réduire à nos dimensions.

Mais la douleur est toujours à l’affût derrière le hasard des jours et nous reconduit invariablement au cœur de notre condition.

Bruxelles 27/03/1997

Illustration : Le paradis de Shambhala, bannière tibétaine (soie peinte), Musée national des arts asiatiques-Guimet, Paris, France

Sincretismo

Se c’è qualcosa che caratterizza in modo inconfondibile la cultura italiana è proprio il sincretismo. Esso è presente nella storia d’Italia sin dall’antichità più remota e si protrae fino ai nostri giorni.

L’evento fondatore è indubbiamente il « fatto » etrusco. La nascita di questa prima Italia crea i lineamenti e il modello della futura cultura italiana.

Si sa che un fondo etrusco sia giunto in Italia dalla Lidia. La sua entità non è interamente discernabile. Questo trapianto, tuttavia, non avrebbe avuto successo a lungo termine se non fosse avvenuta una integrazione con gli elementi autoctoni.

L’« elaborazione etrusca » suppone quindi una capacità comunicativa, costruttiva e di assorbimento reciproco funzionante da entrambi le parti.

Questo atteggiamento diventerà, in seguito, il paradigma dell’azione di Roma (plasmata inizialmente proprio dagli etruschi) e la chiave del suo duraturo successo.

La cultura italiana erediterà dai romani questo « modus operandi » e questa « forma mentis ».

Rumes 1/07/2008

Illustration : Représentation du dieu étrusque Turms, vers 510/500 avant notre ère – Temple de Portonaccio de Véies (Museo Villa Giulia, Rome, Italie)

Turms est assimilé au dieu grec Hermès et au dieu romain Mercure