
Il y a quelque chose de pathétique chez Max Gallo : voici un historien qui s’était distingué jadis par sa position antifasciste et par conséquent avait de fortes réticences vis-à-vis des concepts de nation, de patriotisme et de nationalisme et voilà qu’il a fondé son succès de romancier en mettant en scène et en valorisant l’histoire de la nation française (notamment la figure de Napoléon) et même l’histoire de Rome.
Tel quel, et sachant que l’académicien provient d’une famille italienne de sentiments antifascistes qui a dû ou voulu réprimer son amour de la patrie italienne, on peut dire avec le recul d’aujourd’hui que Max Gallo a reporté sur l’histoire de France son amour frustré (sinon tabou) pour l’histoire italienne.
Tournai 20/04/2012
Illustration : Max Gallo (1932-2017), historien, écrivain et homme politique français d’origine italienne
Il fut élu à l’Académie française en 2007