A l’époque, pas d’ordis (2/2)

La lecture constituait un autre élément central des loisirs.
Livres spécialement destinés à la jeunesse dans des collections dédiées. Mais également bandes-dessinées. Les BD « nobles » en album comme les aventures de Tintin (au premier rang des BD de référence), mais également les petits formats de poche constitués d’une variété étonnante de sujets abordés (science-fiction, guerre, cowboys et indiens, héroïnes féminines…)
La bd n’avait pas encore envahi les territoires de l’érotisme et les publications destinées à la jeunesse étaient particulièrement contrôlées sinon censurées…

La pratique d’instruments de musique constituait un autre pôle d’intérêt. Avec, pour certains, une démarche d’étude et de suivi plus ou moins assidue auprès d’un conservatoire ou d’un professeur privé ou dans le cadre d’une harmonie. En ce qui me concernait, je me suis initié au violon, à l’accordéon, plus tard à la guitare. Mais sans passion.

L’écriture aussi, pour les plus sensibles. Mais tous ne deviendraient pas poètes ou plus généralement écrivains…

Bien sûr, on trouvait aussi les jeux de société (jeu de l’oie, de dames, de petits chevaux, etc.).

Et puis le sport, inévitable. Le football surtout, le vélo, la piscine. Pour ma part, une brève initiation au basket-ball aussi.

Le cinéma de quartier était une distraction incontournable et populaire. Avec ses comédies, ses westerns, ses péplums et autres films d’aventure ou de cape et d’épée… Avec ses affiches belles et  séduisantes…

Et, bien évidemment, la télévision, dès lors qu’on assista à l’émergence de sa diffusion de masse. Une, puis deux chaînes ! En noir et blanc. Avec des émissions de distraction, notamment le jeu de compétition « Intervilles » avec ses vachettes landaises, présenté par Guy Lux, Léon Zitrone et Simone Garnier. Et le début des fictions en séries : Ivanhoé, Rintintin, Thierry la Fronde, Au nom de la loi, Zorro…

Les frontaliers étaient plus fortunés en disposant d’un panel de chaînes plus large. Ils pouvaient capter les programmes télévisés des pays voisins.

Tout cela évoque une époque parfaitement révolue.

Aujourd’hui, de tout cet assortiment, nombre d’éléments semblent presque dérisoires, à bien des égards. Avec l’avènement de l’informatique et l’explosion de la sphère virtuelle : les jeux électroniques avancés, la communication instantanée. Avec le profil aussi, pourrait-on dire, d’une autre humanité…

Rumes 19/04/2024

Illustration : Affiche du film de cape et d’épée Le Capitaine Fracasse (1961)
Réalisé par Pierre Gaspard-Huit, d’après le roman homonyme de Théophile Gautier
Avec dans le rôle principal l’acteur Jean Marais

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