
Dans les semaines qui précédèrent les vacances d’été, cette année là (*), la famille réunie devait faire un choix important. Acheter un frigo ou partir en vacances. Nos moyens étaient limités. Il fallait prendre une décision. Ce fut vite fait. Surtout par nous autres, les enfants. Argument imparable : les vacances auraient duré un mois. Le frigo, aurait servi pendant de nombreuses années. Boissons fraîches, conservation des aliments, glaçons à disposition…
Aucun regret.
Fini les bouteilles de bière ou de limonade mises à rafraîchir dans le lavabo ou l’évier en y faisant couler de l’eau froide.
Fini de stocker dans la salle de bain — la pièce la plus fraîche de l’appartement — bières ou bacs de fruits et légumes.
Le frigo trônant désormais dans la cuisine, c’était formidable !
Seulement voilà. A peine une paire de jours après l’achat qui avait comblé tout le monde, mon père sentit le désir de vouloir partir tout de même en vacances en Sicile. Nostalgie de son pays natal ? Peut-être. Plus sûrement le besoin de soleil qui pouvait l’aider à supporter ses soucis de santé.
Mais surtout, la réflexion suivante : puisque nous aurions logé chez les grands-parents, les dépenses de nourriture auraient été globalement équivalentes à celles qui auraient été soutenues en restant à la maison.
Donc, l’effort consistait dans le coût du voyage (par chemin de fer). Après concertation entre les parents, on alla puiser dans les réserves et mon père acheta immédiatement les billets.
Ce furent de belles et mémorables vacances, cette année là encore.
Rumes 22/12/2023
Illustration : Publicité vintage de réfrigérateur
*1969, dans mon souvenir
Eh oui que je m’en souviens 😃
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