
Dans notre vie il y a au moins deux histoires qui s’entrelacent.
Notre histoire qu’on pourrait appeler positive ou « réalisée » ou « figée » ou « actuelle » : c’est celle dans laquelle nous sommes engoncés. Et puis une deuxième histoire plus ou moins déconnectée de la première qui nous hante à des degrés divers.
La première témoigne de notre vie officielle, atteste les diplômes obtenus, les réussites certifiées, les échecs patentés. Cette histoire se distingue par des paramètres, des principes, des gardes-fous, des périmètres étalonnés, précis, claironnés.
La deuxième histoire, par contre, ne dispose d’aucune certitude, fonctionne suivant des principes aléatoires, ressemble à des miroirs déformants (repères fuyants). Dans cette seconde histoire, nos rêves, nos frustrations, mais également nos projections, notre capacité à « créer » le monde règnent sans partage.
Cette « dualité » nous anime et nous permet de « rebondir » en prenant appui tantôt sur l’une tantôt sur l’autre histoire.
Dans certaine circonstances, un grand écart entre les deux histoires peut nous être fatal (échecs, grave dépression, maladie, suicide).
Bruxelles 10/03/2008
Illustration : Entrelacs
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