La rentrée des classes

En remontant à l’âge tendre des premières années d’école primaire, parmi les souvenirs les plus vifs qui me restent figurent, à l’occasion de la rentrée des classes, la satisfaction de disposer de nouvelles fournitures scolaires.

Cartable, trousse, panoplie complète de crayons, gommes, plumes, porte-plumes, buvards, règle en bois (le plastique ne régnait pas encore)…

Mais ce qui alimentait le plus ma joie (oui, c’est bien le mot), c’était le bel assortiment de crayons de couleur.

Ceux-ci constituaient la promesse de pouvoir reproduire par le dessin ce qui m’entourait et la possibilité de pouvoir créer (ou recréer) la réalité suivant mon imagination. La magie de composer des images, comme si je disposais, à portée de main, des couleurs brutes du monde.

Malgré cet intérêt pour les couleurs et la figuration artistique, je n’ai jamais été pourtant un bon dessinateur, ni même un bon coloriste.

Par contre, on retrouve, sans doute, un écho de cette sympathie pour les couleurs dans nombre de textes que j’ai écrit par la suite.

Et les pleurs, me direz-vous ? Car beaucoup d’enfants pleurent au premier jour des rentrées scolaires.

Hé bien ! Dans mon souvenir, je n’ai jamais pleuré lors de ces rentrées. Je regardais ceux qui pleuraient avec un air de compassion mais aussi d’agacement…

Bruxelles 8/06/2009

Illustration : Arcangelo Petrantò, 2024 – « Table avec crayons de couleur »
Image générée par IA (intelligence artificielle)

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